FAQ
SOCFIN
Comment le Groupe Socfin gère-t-il la biodiversité dans ses concessions ?
Le Groupe Socfin a développé une stratégie de protection et d’amélioration de la biodiversité particulièrement détaillée.
Cette stratégie inclut :
- La protection totale des forêts primaires, des forêts à haut stock de carbone, des aires à hautes valeurs de conservation ;
- La protection des habitats critiques ;
- La protection des espèces rares, menacées et/ou en danger.
Mais aussi, un engagement à améliorer la biodiversité à l’intérieur même de ses concessions.
Ainsi, certaines zones dégradées (comme les bordures des rivières) sont replantées et des aires de conservation de la biodiversité sont créées (réserves naturelles volontaires) ; les sociétés locales interdisent la chasse, la pêche et la coupe de certaines espèces forestières, selon leur statut local de conservation et par rapport à la liste rouge de l’IUCN. Les stipes des palmiers ne sont plus nettoyés pour permettre aux plantes épiphytes de se développer.
Cette amélioration de la biodiversité aura également un effet positif sur l’équilibre des ravageurs et diminuera le recours aux biocides. En effet, ces zones de biodiversité contiennent des habitats pour les prédateurs de nos ravageurs.
HUILE DE PALME
L’huile de palme contient beaucoup d’acides gras saturés cancérigènes, pensez-vous qu’on peut en consommer sans problème ?
D’abord il faut rectifier cette idée fausse, les acides gras saturés ne sont pas cancérigènes. Seuls les acides gras trans le sont. Les acides gras trans provoquent également une augmentation bien plus importante du risque cardio-vasculaire, car ils provoquent une augmentation des concentrations en « mauvais cholestérol » et une diminution du « bon cholestérol ».
Les acides gras trans sont produits lorsqu’une huile végétale est partiellement hydrogénée artificiellement pour la rendre solide. L’huile de palme étant naturellement solide en nos températures et ne nécessitant pas d’être hydrogénée artificiellement, elle ne contient pas d’acide gras trans.
Les acides gras saturés doivent cependant être consommés avec modération car ils provoquent une élévation du mauvais cholestérol dans le sang.
Il ne faut cependant surtout pas éliminer complètement les acides gras de notre alimentation : ainsi chez l’homme, l’acide α-linolénique et l’acide linoléique, acides gras polyinsaturés présents dans l’huile de palme, sont appelés « essentiels » car ils ne sont pas synthétisés par l’organisme humain et doivent être apportés par l’alimentation. S’en priver serait préjudiciable à votre santé !
La règle générale prévaut, il faut limiter sa consommation en graisses, varier ses sources lipidiques, faire du sport et manger des fruits et légumes en quantités.
Refuser l’huile de palme, comme certains le préconisent, conduirait à un recours plus intensif à des huiles végétales autres (y compris OGM) qui devraient être hydrogénées et qui auraient un impact plus important sur l’occupation des sols (et probablement sur la déforestation) et sur l’utilisation de pesticides et engrais. C’est la caricature de la fausse bonne idée.
La consommation d’huile de palme n’est donc pas dangereuse en soi, elle contient même, brute, des vitamines A et des vitamines E « anti-oxydants » qui ont des effets bénéfiques sur notre santé.
Utilisez-vous beaucoup de pesticides dans vos plantations, comment vous assurez-vous que ces pesticides ne se retrouvent pas dans l’huile à consommer ?
Pour assurer un état sanitaire optimal et une production maximale de nos plantations, nous utilisons effectivement certains biocides (pesticides et herbicides).
En pépinières, nous utilisons des fongicides, des insecticides et des herbicides. En plantations matures, nous utilisons des herbicides pour nettoyer les sentiers de récolte et la base des palmiers, en limitant la croissance des plantes de couverture. Dans certains pays, nous devons également employer des rodenticides contre les rats et autres rongeurs qui affectionnent les jeunes pousses de palmier.
Tous les produits utilisés sont agréés par les autorités locales et utilisés conformément aux prescriptions des fiches techniques et des fiches de données de sécurité.
Conscients du coût de ces produits et de leur impact potentiel sur la santé de nos travailleurs, nous mettons tout en œuvre pour éviter une consommation inutile et excessive de ces substances.
Des techniques de lutte intégrée des ravageurs sont mises en place, par exemple :
- Contre les insectes nuisibles : destruction des habitats, plantation de plantes hôtes d’insectes parasites, pièges à phéromones ;
- Contre les rongeurs : arbres à haute tige pour favoriser la circulation des oiseaux de proie qui s’en nourriront, grillage autour des plants de palmiers, interdiction de tuer les serpents.
Pour limiter l’impact des maladies fongiques, la recherche se focalise sur la sélection de palmiers résistants à la fusariose ou au ganoderma, ce qui évite l’utilisation de fongicides pour ces maladies spécifiques.
La culture du palmier à huile est reconnue comme étant une culture oléagineuse très peu consommatrice d’intrants ; à production d’huile végétale égale, le palmier à huile demande environ 100 fois moins de pesticides que le soja (10 kilos par tonne d’huile de soja, contre 0,1 kilo par tonne d’huile de palme).
Les herbicides utilisés en plantations matures sont biodégradables, systémiques foliaires (c’est-à-dire, agissant par voie foliaire et véhiculé jusqu’aux racines) ou de contact, ils ne touchent pas le palmier ni ne sont transportés par les racines du palmier vers les fruits. Ils ne peuvent donc pas se trouver dans l’huile vendue à la consommation.
ACCAPAREMENT DES TERRES
On parle beaucoup d’accaparement des terres, comment le Groupe Socfin indemnise-t-il les villageois déplacés ?
Tout d’abord, il convient de préciser que le Groupe Socfin « n’accapare » pas les terres des villageois ; on nous la propose ou on la demande quand des missions exploratoires ont démontré la faisabilité économique, environnementale et sociale.
Dans tous nos développements, la densité de la population est un critère déterminant. Quand cette densité est trop forte, les impacts sociaux sont tellement importants que le Groupe Socfin ne poursuit pas la prospection ou décline l’offre, selon le cas.
Le Groupe Socfin ne loue ni n’achète les terres aux villageois. Toutes les transactions foncières se font avec l’Etat qui possède les terres de manière légale. L’occupation des terres se fait généralement sur base de baux emphytéotiques de 25 ou de 99 ans selon les législations locales. L’acquisition en pleine propriété reste une exception.
Par contre, nous sommes bien conscients que ces terres, bien qu’appartenant à l’Etat, sont utilisées par les villageois et qu’ils peuvent se prévaloir d’un certain droit traditionnel, non écrit.
Ainsi nous proposons généralement aux villageois plusieurs choix d’indemnisation, selon les circonstances locales : soit une indemnisation financière pour la perte de l’usage des terres ou la perte de leurs plantations existantes, et ce, conformément aux lois locales ; soit, une réinstallation sur une autre parcelle de terre à l’intérieur de la concession, à nos frais ; soit, les villageois peuvent rester sur leurs terres et y disposer d’un « espace vital » pour continuer à y cultiver leurs cultures traditionnelles et vivrières.
En tout état de cause, le choix du villageois est toujours libre, et basé sur une information préalable, complète et conforme à la réalité.
Comment le Groupe Socfin acquiert-il les terres destinées à ses développements agricoles ?
Le développement d’une plantation est un processus long et complexe.
Tout projet de développement agricole commence par une mission de prospection, pendant laquelle est analysée la faisabilité technique, environnementale et sociale.
Si cette étude préliminaire se révèle favorable, des négociations sont entreprises avec le propriétaire des terres (en général, l’Etat) afin d’acquérir un droit d’occupation sous forme d’un bail emphytéotique de 25 ou de 99 ans.
Quand la conception du projet est suffisamment développée, une étude d’impact social et environnemental est réalisée, avec consultation des populations locales qui pourraient être impactées par le développement.
Bien entendu, le Groupe Socfin respecte scrupuleusement à la fois les législations foncières et environnementales des pays-hôtes dans lesquels il opère mais aussi les normes et référentiels auxquels elle a décidé d’adhérer : les normes de performance de la Banque Mondiale, les Principes et Critères de la RSPO pour ses plantations de palmiers à huile, et les critères de la Sustainable Natural Rubber Initiative pour ses plantations de caoutchouc.
L’Etude d’impact environnemental et social comprend des plans de gestion environnementale et sociale, des mesures d’atténuation des impacts, un plan de développement communautaire et un plan d’engagement avec les parties prenantes, qui feront parties intégrantes du contrat d’occupation convenu avec l’Etat et les populations.
Le cas échéant, une attention particulière est apportée aux populations autochtones, qui ont des relations propres avec leur environnement et des identités différentes de celles des populations dominantes ; leur statut est souvent vulnérable et leur culture menacée. Nous mettons donc tout en œuvre pour que nos actions de développement ne portent pas atteinte à leur culture, à leurs relations privilégiées avec l’environnement naturel et à leur identité en général.
IMPACT ENVIRONNEMENTAL
La culture du palmier à huile est responsable de beaucoup de déforestation en Asie du Sud-Est, le Groupe Socfin protège-t-il les forêts primaires et les zones de biodiversité ?
Le Groupe Socfin a toujours respecté les lois locales et internationales relatives à la protection de la nature, des forêts et de la biodiversité. Pour les nouveaux projets, elle fait appel à des consultants spécialisés qui réalisent les études d’impact sur l’environnement, conformément aux standards nationaux et internationaux.
Mais notre engagement va bien au-delà de la protection des forêts primaires ou des forêts abritant des hautes valeurs de conservation.
En juillet 2016, le Groupe Socfin s’est engagé dans une politique zéro-déforestation qui suit l’approche « haut stock de carbone » (http://highcarbonstock.org/) qui est l’approche privilégiée par les organisations non-gouvernementales de protection de l’environnement. La totalité des forêts sont désormais protégées au sein de nos concessions, qu’elles soient destinées aux plantations de palmiers à huile ou de caoutchouc.
En Indonésie, le Groupe Socfin n’est pas présent sur l’île de Bornéo et n’a jamais été partie prenante de l’importante déforestation qui y a lieu.
J’ai vu une publication sur des rejets de produits toxiques dans une rivière à Kienké, la Socapalm a-t-elle fait quelque chose pour traiter ses effluents d’huilerie ?
En effet, certaines images circulent sur le net montrant le rejet d’effluents aqueux dans une rivière à Kienké. Tout d’abord, il faut noter que cette situation existait du temps de la Socapalm, entreprise publique, et que le Groupe Socfin en a hérité lors de la privatisation, que la portion de la rivière effectivement impactée par ces effluents est située intégralement à l’intérieur de la concession et que ces effluents ne sont pas toxiques, ils ne contiennent que de la terre, des débris végétaux et un peu d’huile de palme résiduelle.
L’aspect n’est effectivement pas très engageant et l’odeur peut se révéler désagréable.
Afin de remédier à cette situation, héritée donc lors de la privatisation, la Socapalm a construit des systèmes de lagunages sur toutes ses plantations et pas uniquement à Kienké. Celle de Kienké a été finalisée en début 2012.
Le système est composé de 5 bassins, un bassin de refroidissement, deux bassins anaérobies et deux bassins aérobies. Ils ont été dimensionnés afin de permettre un temps de rétention des effluents de 180 jours minimum ; les effluents sont épurés naturellement par l’action des bactéries présentes et on prévoit que la qualité des effluents à la sortie de la dernière lagune sera conforme aux normes de rejets fixés par nos prescriptions techniques (DBO5 inférieure à 50 mg d’oxygène/litre).
Le palmier à huile épuise les terres, vous devez mettre beaucoup d’engrais chimiques, n’est-ce pas ?
Il est vrai que le palmier à huile exporte beaucoup d’éléments nutritifs et nous devons prendre soin à maintenir la fertilité du sol, qui est notre principal capital. La fertilité du sol peut être conservée en appliquant des engrais chimiques ou organiques.
Le planteur est un homme de la terre et il ne dépense pas son argent pour rien. En fait, la culture et l’usinage des fruits du palmier produisent beaucoup de déchets organiques que le planteur recycle et composte soigneusement.
Les frondes sont laissées sur le sol afin qu’elles s’y dégradent, les rafles et les fibres sont remises sur le sol pour un compostage in situ. En Indonésie, nous avons construit une unité de compostage rafles-effluents qui nous permettra de recycler également les effluents riches en matières organiques de nos usines.
De plus, nous utilisons des légumineuses de couverture (Pueraria et/ou Mucuna) qui permettent la fixation de l’azote de l’air dans le sol.
Le compostage généralisé de nos déchets organiques et l’utilisation de plantes fixatrices d’azote, nous permettent de limiter au maximum l’utilisation d’engrais chimiques. Leur utilisation est limitée aux pépinières et à quelques kilos de potassium par arbre en période de hautes productions.
Comment gérez-vous vos déchets dangereux ?
Les déchets dangereux sont gérés conformément aux lois nationales et aux recommandations internationales, qui préconisent généralement de remettre ces déchets à des collecteurs agréés pour une élimination ou un recyclage contrôlé.
Cependant, dans certaines zones reculées, en RD Congo par exemple, il n’y a pas de collecteur agréé et il est impossible de respecter ces recommandations. Les déchets dangereux sont, alors, éliminés conformément aux prescriptions contenues dans les fiches de données de sécurité (FDS) qui proposent des solutions respectueuses de l’environnement sans faire appel aux industriels du traitement des déchets dangereux.
En tout état de cause, les solutions proposées sont étudiées lors des études d’impact sur l’environnement et sont validées par les gouvernements nationaux.
PROCESSUS DE CERTIFICATION
Est-ce que la Socfin produit de l’huile de palme durable conformément aux principes et critères RSPO ?
Oui, les plantations de palmiers à huile de notre filiale en Indonésie, sont certifiées conformément aux principes et critères RSPO.
Les productions de nos plantations africaines sont destinées essentiellement au marché local et ne rentrent que marginalement dans les circuits d’exportation. Pour des raisons d’efficacité, celles-ci sont d’abord certifiées selon la norme ISO 14001 avant d’entamer la certification RSPO.
En effet, les principes et critères RSPO doivent être vus plutôt comme des bonnes pratiques qui ne peuvent véritablement être mises en place que dans un système de gestion de l’environnement qui garantit une amélioration continue.
Quelle certification allez-vous utiliser pour vos plantations d’hévéas ?
Il n’existe aucune certification destinée spécifiquement au secteur de l’hévéa, comme il en existe pour le secteur de l’élaeiculture avec la certification RSPO. Nous utilisons donc les bonnes pratiques de la Sustainable Natural Rubber Initiatives (http://snr-i.org/) et les critères applicables du Forest Stewardship Council (https://ic.fc.org/en).
Ces bonnes pratiques sont insérées dans nos systèmes de gestion, que nous certifions selon la norme ISO 14001.
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE
Que faites-vous pour les villageois, vos voisins, leur apportez-vous l’eau, l’électricité, peuvent-ils avoir accès à vos dispensaires et vos écoles ?
La politique de la société est de fournir à ses employés, au minimum : logement, eau, électricité, accès aux soins dans ses dispensaires et éducation de base pour les enfants.
Nous sommes conscients que souvent les services étatiques ne sont guère performants dans nos zones d’activité, souvent éloignées des grandes villes, et qu’il en est de notre responsabilité sociétale de pourvoir à certains services essentiels de l’Etat.
Ainsi, les villageois riverains de nos plantations ou habitant dans notre sphère d’influence, ont accès à nos services de soins gratuitement pour les situations d’urgence ou moyennant un petit défraiement pour les soins non urgents. Souvent nos dispensaires sont mieux équipés que ceux de l’Etat et délivrent certains médicaments et sérums introuvables dans d’autres infrastructures médicales.
Les enfants des villages ont accès gratuitement à nos écoles et profitent d’équipements modernes et de matériels didactiques efficaces.
Nos filiales à l’étranger sont toujours à l’écoute des doléances des villageois ; selon leurs demandes, nos filiales construisent des puits d’eau potable, des écoles ou des lieux publics au sein des villages, financent les infrastructures d’approvisionnement en électricité, entretiennent les routes d’accès, etc.
Quels sont les avantages extra-légaux que vous leur offrez : logement, accès au dispensaire pour la famille ou autre ?
Tout dépend des lois nationales que nous respectons à la lettre et des négociations avec les syndicats locaux. Partout, nous fournissons au moins le logement gratuit, l’approvisionnement en eau et électricité, l’accès gratuit au dispensaire pour la famille et l’accès à l’éducation pour les enfants.
SÉCURITÉ
A quel niveau se situe les taux d’accident dans vos usines ?
Le taux d’accident est calculé selon la formule préconisée par le GRI (Global Reporting Initiative) et ne prend en compte que les accidents avec au moins un jour d’arrêt (donc, sans compter les « premiers soins »).
Les chiffres sont présentés annuellement dans le rapport développement durable, disponible sur notre site.
CONFORMITÉ LÉGALE
Quels sont les salaires de vos travailleurs, payez-vous au-dessus du minimum légal ?
Nos travailleurs sont tous payés suivant les lois nationales et, pour nos ouvriers non qualifiés, toujours au-dessus du minimum légal. Tous bénéficient d’avantages extra-légaux variables selon les pays et les circonstances locales, conformément aux négociations avec les syndicats représentatifs.